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Tout savoir sur la maison autonome

Article mis à jour le 2 novembre 2023

Les avantages de la maison autonome constituent la clé pour repenser nos modes de vie à l’heure du réchauffement climatique et de la transition énergétique. La maison autonome se caractérise par : 

  • une indépendance à l’égard des fournisseurs d’énergie ;
  • une efficacité énergétique dans la conception de son bâti et le choix de ses équipements ;
  • un pilotage intelligent améliorant le confort des occupants ;
  • une récupération des eaux naturelles ;
  • un réemploi des déchets.

Plus rarement en zone urbaine qu’en forêt, à la montagne ou à la campagne, les maisons autonomes coûtent généralement entre 150 000 et 300 000 euros. On fait le tour de la question dans cet article !

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Qu’est-ce qu’une maison autonome ?

On parle de maison autonome pour désigner un bâtiment capable de s’alimenter en énergie sans avoir à être raccordé aux réseaux publics. 

En quoi consiste la maison autonome en énergie ?

Une maison autonome est en mesure de générer et de fournir l’électricité pour ses appareils électroménagers, son système de chauffage et/ou de production d’eau chaude sanitaire, ainsi que son éclairage. On parle aussi de maison autosuffisante, dans la mesure où elle produit l’énergie nécessaire à sa propre consommation.

D’où vient le concept de maison écologique et autonome ?

L’idée de mettre de l’automatisation et de l’autonomie dans les tâches domestiques n’est pas nouvelle. En remontant à plusieurs décennies en arrière, on se rend compte que déjà, des concepts de minuterie pour mieux contrôler l’éclairage ou la chaleur au sein du logement ont été mis en œuvre. 

Au début du 20ème siècle, l’architecte américain Franck Lloyd Wright développe par exemple le concept de « Prairie House », des bâtiments d’un seul ensemble intégrés à leur environnement de manière horizontale. Dans un style qu’il décrit comme « organique », il s’inspire de la nature en faisant découler la forme des différentes parties de la maison à partir de leur fonction.

Entre les années 1960 et 1970, l’idée d’autosuffisance gagne une sphère sociale et politique qui affecte la conception de l’habitat. Le raccordement aux réseaux publics, payant, est vu comme une expression du système capitaliste. Des groupes ou des communautés s’essaient tant bien que mal à l’autonomie énergétique. Sur la même période, certains universitaires s’emploient à élaborer des idées plus académiques, dans un esprit de recherche de confort et d’efficacité énergétique. 

Puis dans les années 1980, de nouveaux concepts voient le jour, tels que la domotique. Et avec la catastrophe de Tchernobyl, on assiste à une prise de conscience écologique. Entre 1992 et 1996, le concept de maison autonome de l’architecte Martin Liefhebber fut l’un des modèles précurseurs de bâtiments indépendants à l’égard du réseau d’énergie. 

De nos jours, l’indépendance énergétique est un véritable enjeu, et une aspiration pour un grand nombre de personnes. Le concept de maison autonome se mêle à celui de maison environnementale, de maison intelligente ou de maison passive, même s’il convient de distinguer les termes. Avec le développement de l’IoT (Internet des objets), des objets connectés et de l’intelligence artificielle, il devient possible de réduire encore davantage la consommation énergétique des bâtiments.

Les concepts de bâtiment BBC (bâtiment basse consommation) ou de maison à énergie positive, s’ils sont également à distinguer de la maison autonome, rejoignent ces ambitions de mieux consommer chez soi.

Existe-t-il un modèle type de maison autonome ?

S’il n’existe pas réellement de modèle type de maison autosuffisante, un certain nombre de critères tels que l’automatisation, le pilotage centralisé, l’éclairage et les capteurs intelligents, les systèmes de gestion de l’eau et de l’électricité ou encore le recours aux énergies renouvelables sont partagés par toutes les maisons autonomes modernes.

Quels sont les avantages environnementaux ? 

La maison autonome présente un intérêt du point de vue de l’impact environnemental des bâtiments, mais également pour ce qui est de la gestion des déchets et du recyclage.

Quelles sont les différentes sources d’énergie renouvelable pour une maison autonome ?

L’indépendance énergétique passe par la production autonome d’énergie, qu’il est possible de réaliser en s’appuyant sur les 5 types d’énergies renouvelables en libre accès dans la nature : 

  • le solaire ;
  • l’éolien ;
  • l’hydraulique ;
  • la biomasse ;
  • la géothermie.

Vous avez la possibilité de rendre votre logement totalement indépendant en vous dotant des bons équipements de chauffage, de production d’eau chaude ou d’énergie. Néanmoins, en raison des contraintes techniques que l’on devine, l’autonomie partielle reste souvent plus répandue que l’autonomie totale.

A noter que le choix des matériaux de construction impacte aussi considérablement l’efficacité énergétique et le caractère durable du bâti. Le bois, le béton de chanvre, le béton cellulaire ou encore les briques en terre cuite sont autant d’options servant à bâtir les maisons autosuffisantes.

L’efficacité énergétique au cœur de la consommation

A la racine d’une maison autonome se trouve l’idée de sobriété énergétique. L’énergie la moins chère étant celle que l’on ne consomme pas, il importe de réduire vos besoins énergétiques au maximum.

Pour être indépendant à l’égard des fournisseurs d’énergie, votre habitation doit donc être pensée pour être efficace sur le plan énergétique. Il s’agit de limiter les déperditions thermiques et d’opter pour des équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire performants.

Les systèmes de régulation thermique et les dispositifs domotiques permettant d’avoir une meilleure maîtrise de votre consommation sont également très importants. Ils doivent vous permettre de ne consommer que l’énergie dont vous avez besoin, quand vous en avez besoin, et pas davantage.

Quid de la gestion des déchets et du réemploi ?

S’il est interdit dans l’Hexagone d’utiliser l’eau de pluie comme eau potable, même après traitement, vous avez toutefois la possibilité de la collecter et de la réutiliser pour tous vos besoins en eau. 

Cela concerne donc l’arrosage de votre terrain ou les appareils électroménagers tels que vos toilettes, votre douche ou votre machine à laver par exemple. La récupération des eaux de pluie s’effectue au niveau de votre toiture, jusque dans une cuve de stockage prévue à cet effet. Le puits canadien, le captage des eaux souterraines ou le dessalement de l’eau de mer sont également des solutions.

Côté déchets ménagers, le compostage est une solution très prisée pour trouver une seconde utilité aux déchets organiques. Ces derniers peuvent alors servir d’engrais pour votre jardin et vos plantes. Il en va de même pour le traitement des eaux usées, puisqu’il existe des systèmes tels que la phytoépuration. Outre le recyclage des eaux grises, vous pouvez aussi opter pour récupérer de l’eau de source si vous en trouvez à proximité de votre domicile.

Quels sont les équipements indispensables au bon fonctionnement d’une maison autonome ? 

Les équipements indispensables au bon fonctionnement d’une maison autonome se divisent en deux catégories : les appareils générateurs d’électricité et les équipements de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire. Une troisième catégorie, dédiée à la domotique et au contrôle intelligent de vos équipements, doit également être considérée.

La production d’énergie verte

Il existe trois grands modes de production d’énergie renouvelable pour une maison autonome en électricité : 

  • les panneaux solaires photovoltaïques : les capteurs solaires convertissent les rayons du soleil en courant électrique servant à alimenter votre éclairage et vos appareils électroménagers ;
  • les éoliennes domestiques : le rendement énergétique d’une éolienne individuelle est moins élevé que dans le cas d’une installation collective, mais peut servir de complément à votre production d’électricité ;
  • les turbines hydroélectrique : si vous avez la chance de disposer d’un terrain en bordure d’un cours d’eau, la force de hydraulique peut aussi vous permettre de générer de l’énergie électrique.

Chauffe et eau chaude sanitaire : des équipements performants

De nombreux appareils de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire sont aujourd’hui subventionnés par l’Etat et les collectivités (MaPrimeRénov’, exonération de taxe foncière) ou bénéficient d’aides privées (prime énergie CEE, éco-PTZ) en raison de leurs performances énergétiques et de leur fonctionnement aux énergies renouvelables :

  • les chaudières biomasse : des chaudières à granulés ou des chaudières à bûches qui utilisent l’énergie du bois, la moins chère du marché et l’une des plus écologiques ;
  • les pompes à chaleur : il existe des pompes à chaleur aérothermiques, hydrothermiques ou géothermiques qui utilisent en partie de l’électricité et en partie les calories présentes dans l’air, l’eau ou la terre ;
  • le chauffe-eau solaire : avec l’installation de panneaux solaires thermiques, cet ensemble récupère la chaleur du soleil pour la transmettre à votre eau sanitaire au sein d’un ballon d’eau chaude ;
  • le chauffe-eau thermodynamique : un ballon d’eau chaude associé à une pompe à chaleur ;
  • les appareils indépendants de chauffage au bois : ces chauffages d’appoint peuvent être des poêles à granulés ou des poêles à bûches. Selon le principe d’accumulation, ils stockent de la chaleur en état de marche pour pouvoir la restituer même en état d’arrêt de fonctionnement.

Domotique, régulation thermique et contrôle de la consommation

La mise en place d’un système de contrôle central pour assurer la gestion de tous les dispositifs intelligents connectés à votre maison n’est également pas à négliger. Cela implique de disposer d’une connexion à Internet stable, mais vous disposez à terme de la main sur l’éclairage, les appareils électroménagers ou encore les serrures intelligentes. En résumé, l’ensemble de la domotique moderne qui vous permet de piloter toutes les fonctionnalités de votre logement à distance.

D’un point de vue écologique, la mise en place de dispositifs de régulation thermique tels que les robinets thermostatiques ou la sonde de température extérieure vous permettent par ailleurs d’améliorer votre maîtrise du chauffage. Vous ne chauffez que quand vous en avez besoin, selon votre propre programmation.

Conseils pour transitionner ? 

Le passage à la maison autonome peut vous faire gagner en confort et réduire le montant de vos factures énergétiques.

Quels sont les principaux freins à la transition énergétique ?

Les deux principaux freins à la transition vers une maison autonome, voire tout simplement plus performante sur le plan énergétique, sont le manque d’information et les dépenses liées aux travaux ou aux équipements. A titre d’exemple, une maison autonome de 150 m2 coûterait entre 150 000 et 300 000 euros.

Pour aider les Français, l’Etat a mis en place une plateforme d’information dont l’objectif est de rendre plus accessible la rénovation énergétique. Il existe par ailleurs, comme évoqué plus haut, tout un panel d’aides à la rénovation énergétique avec par exemple : 

  • la prime énergie des certificats d’économies d’énergie, versée par les fournisseurs d’énergie et les enseignes de grande distribution ;
  • MaPrimeRénov’, versée par l’Anah (agence nationale de l’habitat) ;
  • l’éco-prêt à taux zéro, d’un montant compris entre 15 000 et 50 000 euros proposé par certaines banques ;
  • les aides locales, telles que l’exonération de taxe foncière ;
  • la TVA à 5,5%, dont le taux réduit s’applique automatiquement sur les factures à l’issue des travaux.

Quelles sont les étapes pour construire une maison autonome ?

En résumé, voici les étapes de la construction d’une maison autonome :

  1. choisissez l’emplacement de votre terrain, le plus souvent en forêt, à la montagne ou à la campagne ;
  2. construisez votre maison avec des matériaux écologiques et durables ;
  3. pensez à la meilleure orientation possible pour une bonne exposition au soleil et à l’éclairage naturel ;
  4. pensez à l’isolation thermique pour limiter vos déperditions de chaleur et réduire vos besoins en chauffage ;
  5. pensez votre logement comme autonome en énergie en trouvant des solutions de production d’électricité verte : solaire, éolien, hydraulique ;
  6. optez pour un système de récupération de l’eau et de recyclage des eaux usées ;
  7. choisissez des équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire efficaces.

Le passage aux énergies vertes au travers de votre projet de maison autonome vous permet de devenir indépendant à l’égard des fournisseurs d’énergie. Même si vous ne visez pas l’autonomie totale, une autonomie partielle allège le montant de vos factures énergétiques et réduit l’impact environnemental de votre habitation.

Les enjeux et les opportunités de la maison autonome

Le gouvernement s’est fixé des objectifs de réduction de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire français, d’abord à horizon 2030 puis à horizon 2050. Habiter une maison autonome vous permet de contribuer à ces objectifs et vous offre des avantages révolutionnaires : un véritable potentiel évolutif, un confort amélioré au quotidien, et d’importantes économies financières.

A plus large échelle, avec la raréfaction des ressources naturelles et le réchauffement climatique, l’habitat autonome se présente comme une véritable opportunité de repenser nos modes de vie.

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